En janvier 2019, plusieurs associations de bibliothécaires ont proposé des évolutions de PNB au Président du SNE
Le 21 janvier 2019, les président.e.s de cinq associations de bibliothécaires (ABF,ADBGV,ABD,FULBI et Réseau Carel) ont adressé une lettre à Vincent Montagne , Président du Syndicat National de l’Edition, une lettre par laquelle ils faisaient des propositions conjointes d’évolution du système de Prêt Numérique en Bibliothèque (PNB).
Ces propositions avaient pour objet de rendre plus lisible l’offre de livres numériques pour les nouvelles bibliothèques adhérentes. Mais surtout, les propositions de ces cinq associations étaient destinées à mieux adapter l’offre des éditeurs aux besoins des bibliothèques dans le respect des intérêts de chacun. Ainsi a-t-il été proposé que les licences des livres numériques aient une durée minimale de 10 ans pour les titres de moins de un an (et illimitée pour les titres des fonds), que les licences ne comportent pas plus de 25 jetons - dont le prix resterait stable - de manière à les rendre accessibles aux plus petits établissements et qu’il soit possible de procéder à 10 emprunts simultanés. Les associations ont insisté sur la nécessaire complétude de l’offre - l’offre PNB devant être équivalente à l’offre grand public. Elles ont souligné l’extrême importance des bibliothèques départementales de prêt dans le développement de PNB pour que le maillage territorial de la lecture numérique soit harmonieux.
Cette lettre a été portée à la connaissance des éditeurs adhérents par le SNE le 30 janvier 2019 sous la forme d’un flash spécial. Le texte liminaire du SNE, prudent, insistait sur l’entière liberté des adhérents par rapport aux propositions des cinq associations.
À ce jour, aucun éditeur n’a apporté de réponse à la lettre des cinq associations. Ni approbation, ni refus, ni demandes d’explication. Cette situation est sans doute due à la complexité du monde de l’édition et des prises de décision. Qu’il nous soit cependant permis de penser qu’il ne faut pas, dans une construction initiale aussi fragile que PNB, perdre cette occasion de rapprocher les points de vue, de discuter et de s’entendre entre bibliothécaires et éditeurs. Surtout quand cinq associations aux points de vue légitimement différents se retrouvent et font des propositions pour que PNB devienne un système de prêt de référence pour toutes les bibliothèques, des grandes villes aux zones rurales.
